Valle de Lluta

Publié le par Julien

Située à environ 30 min de transport d’Arica, la Valle de Lluta offre un paysage particulier, comme toute cette côte Nord du Chili. Un décor désertique fait de dunes et montagnes composées de roches, de pierres et de sable. Ici, selon les habitants il ne pleut pas, jamais, ou seulement quelques goutes chaque année. Vous traverserez donc des centaines et des centaines de kilomètres à travers ce désert, mais vous arriverez parfois au milieu d’une vallée où le vert domine, les cultures et l’élevage ont bonne mine !

 

Chili--1eres-rencontres_7958.jpg       Chili--1eres-rencontres_7977.jpg

 

Malgré une terre sablonneuse te salée, les paysans depuis de nombreuses générations ont pu et su apporter les éléments organiques nécessaires afin d’améliorer le sol et permettre la culture de fourrage et la production de maïs, oignon, pomme de terre, fèves… Dans la vallée de Lluta, et bien d’autres dans la région d’Arica (comme celle d’Asapa avec la production de tomates) l’eau est le problème majeur. Premièrement parce qu’il ne pleut pas mais aussi que l’eau des rivières, arrivant des Andes, se charge tout au long de son parcours de minéraux comme le Bore (minéral qui se trouve dans le Borax) l’Arsenic et le Sel. Les plantes cultivées ici se sont pourtant adaptées à ces conditions de puis des décennies. Le paradoxe de ces zones est que se multiplie une agriculture intensive et chimique. Une agriculture qui, peu à peu, v

Détruit le travail réalisé par de nombreuses générations et met en péril la ressource pourtant si précieuse qu’est l’eau.

Prenons l’exemple de la vallée d’Asapa. La majorité des agriculteurs se sont orientés vers la production intensive de tomates. Le climat local le permet plus ou moins car la température ne baisse que très peu, entre 10 et 15°C au plus bas en hiver. Mais de là à produire des tonnes chaque mois !!! (selon les récits recueillis ici) Je crois que la production se dope quelque peu !! Et tout cela pour la plaisir, entre autre, des consommateurs du sud du Pays, désireux de consommer toute l’année des tomates à la chère dure et au goût disparut…

 

Quelques petits paysans sont encore présent, mais pour combien de temps ? Les jeunes sont là aussi attirés par la ville avec ses vices et ses mirages, les plus grands propriétaires entre dans le système de l’agrandissement et du productivisme. A Lluta, un éleveur-laitier produisant du fromage au lait de vache me disait ceci : « Je voudrais acheter les terrains des voisins pour agrandir (son projet serait d’acheter des chèvres pour le lait et la vente de fromages) mais je ne peux pas pour le moment, ils ne veulent pas. » De même il avouait que l’eau était un enjeu important ici, « aujourd’hui on peut produire sans terre, cela n’est plus un problème, mais l’eau manque et on en aura toujours besoin. » Où se situe le problème !? Je vous laisse personnellement réagir à cette phrase. Le productivisme est partout et pour tout. Les limites n’existeraient-elles pas ? Elles interviendront toutes seules, sans prévenir…

 

Chili--1eres-rencontres_8004.jpg

 

 

Une initiative m’a tout de même interpelée. Dans cette vallée de Lluta s’est organisée depuis près de 10 ans maintenant une communauté de la mission « Vrinda ». Cette communauté vénère le Dieu Krishna et un maître spirituel parcourant actuellement le monde afin de divulguer les principes de cette mission, ouvrant des temples dans différents pays, comme celui rencontré dans la vallée de Lluta.

Bien que ne partageant l’idée des religions quelques soient d’Bien que ne partageant l’idée des religions quelques soient d’un Dieu tout puissant ou d’n maître quelconque, je me suis arrêté ici pour en connaître les idées concernant ce qu’ils appellent « l’agro-conscientisation ». Ces communautés s’ouvrent autour d’un projet d’éco-tourisme et d’un potager Biologique dont la production est destinée à l’alimentation (végétarienne) des résidants et volontaires ainsi que pour le restaurant végétariens géré par les « Devotos » eux-mêmes. Des ateliers divers ont lieu toute l’année sur des thèmes comme la médecine naturelle, ils participent également à des évènements comme « La révolution de la cuillère » ; mouvement prônant l’alimentation végétarienne et remettant en cause, notamment, la déforestation et le productivisme intensive de céréales pour l’alimentation des bétails. La mission « Vrinda » se positionne également fortement contre l’utilisation de semences transgéniques et le brevetage du vivant. De nombreuses prises de position, pour la conscientisation des pratiques, bien que d’autres (prises de positions) n’entre pas en cohérence avec les miennes.

 

Chili--1eres-rencontres_7986.jpg     Chili--1eres-rencontres_8007.jpg

 

Malgré les divergences de chacun et de groupes sur ce thème si particulier qu’est la religion, me positionnant ouvertement du côté de la revendication de la non-appartenance et de la non-croyance, il y a des luttes qui méritent d’être menées conjointement sans notion d’appartenance ou de croyance …

 

Publié dans Chili

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article